Vous avez choisi de vous lancer en tant que professionnel libéral et vous faites face à une décision cruciale : quel statut choisir pour votre activité ?
Cette décision peut sembler complexe. Plusieurs statuts s’offrent à vous et nous allons vous les détailler afin que vous puissiez prendre une décision éclairée.
L’Entreprise individuelle (EI) est une forme simplifiée d’entreprise. Elle se distingue des autres formes juridiques par le fait qu’elle ne possède pas de personnalité juridique.
Les avantages de l’EI :
Les inconvénients de l’EI :
En somme, l’entreprise individuelle peut être considérée comme une option viable pour l’entrepreneur désireux d’une structure souple et agile. Néanmoins, il est impératif d’évaluer minutieusement les implications juridiques, fiscales et patrimoniales inhérentes à ce statut, afin de s’assurer qu’il correspond aux besoins et aux objectifs de votre entreprise.
La société civile professionnelle (SCP) est une structure juridique qui permet aux professionnels d’une même profession libérale de s’associer dans le but de partager les bénéfices et les risques de l’activité commune.
Les avantages de la SCP :
Les inconvénients de la SCP :
Cette forme de société, tout en offrant des avantages significatifs, requiert une considération attentive des implications légales et des potentiels défis. Comme dans toute décision professionnelle, une consultation avec un expert en droit serait conseillée pour adapter la structure aux besoins spécifiques de chaque situation.
La société civile de moyens (SCM) représente une structure juridique intéressante pour les professions libérales cherchant à mutualiser les coûts opérationnels. Cette entité permet aux membres de partager des ressources communes, tout en exerçant leurs activités professionnelles respectives de manière indépendante.
Les avantages de la SCM :
Les inconvénients de la SCM :
Il convient de souligner que la société civile de moyens ne génère pas de bénéfice propre et n’a pour objectif que le partage des coûts. Chaque associé continue à percevoir ses honoraires de manière individuelle. En raison des implications financières et légales de cette forme de société, une consultation avec un expert juridique est fortement conseillée.
La société d’exercice libéral (SEL) offre un cadre légal modernisé pour les professions libérales aspirant à concilier indépendance et avantages d’une structure sociétale. Cette entité permet d’exercer en toute autonomie tout en bénéficiant des privilèges fiscaux et sociaux propres aux sociétés.
Les avantages de la SEL :
Les inconvénients de la SEL :
La SEL représente donc une option viable pour les professions libérales cherchant à évoluer dans un environnement qui allie la protection et la flexibilité. Toutefois, il est fortement conseillé de se rapprocher d’un conseiller juridique pour évaluer minutieusement les implications de cette décision sur votre exercice professionnel.
Ainsi, le choix entre ces deux formes d’exercice doit être effectué en fonction d’une multitude de facteurs, notamment les objectifs à long terme, la tolérance au risque et les besoins spécifiques de l’activité. Une consultation avec des experts en droit des sociétés est souvent indispensable pour prendre une décision éclairée.
Les avantages de l’exercice individuel :
Les inconvénients de l’exercice individuel :
Les avantages de l’exercice en société :
Les inconvénients de l’exercice en société :
Ainsi, le choix entre ces deux formes d’exercice doit être effectué en fonction d’une multitude de facteurs, notamment les objectifs à long terme, la tolérance au risque et les besoins spécifiques de l’activité. Une consultation avec des experts en droit des sociétés est souvent indispensable pour prendre une décision éclairée.
Démêler la complexité des régimes fiscaux peut s’avérer être un parcours semé d’embûches pour le professionnel indépendant. Comment faire le tri entre les diverses options fiscales sans s’égarer dans le labyrinthe de la législation ?
La distinction entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS) peut paraître minime au premier abord, mais son impact est loin d’être négligeable. Tandis que l’IR s’entrelace étroitement avec votre sphère personnelle, l’IS crée une frontière nette entre vos activités professionnelles et votre vie privée.
Le régime fiscal dépend de la forme juridique choisie :
Statuts juridiques dépendant de l’IR | Statuts juridiques dépendant de l’IS |
---|---|
EI | SEL |
Le micro BNC se profile comme une option idéale pour les entités commerciales de petite taille, grâce à sa facilité d’administration et à sa fiscalité abordable. C’est un choix pour ceux qui souhaitent entreprendre sans rentrer dans les complexités fiscales.
Toutefois, à partir d’un volume de dépenses plus substantiel ou pour maximiser les allègements fiscaux, la déclaration contrôlée serait une stratégie plus avisée. Ce régime offre un espace de manœuvre important pour des déductions fiscales plus variées, ce qui s’avère profitable pour les entreprises ayant une structure de coûts plus complexe ou des plans d’expansion plus ambitieux.
Recette (R) | Recettes d’imposition | ||
---|---|---|---|
N-2 | N-1 | N | en N |
R ≤ 70 000 € HT | R ≤ 70 000 € HT | Quel que soit le montant | Micro BNC de plein droit |
R > 70 000 € HT | R ≤ 70 000 € HT | Quel que soit le montant | Micro BNC de plein droit |
R ≤ 70 000 € HT | R > 70 000 € HT | Quel que soit le montant | Micro BNC de plein droit |
R > 70 000 € HT | R > 70 000 € HT | Quel que soit le montant | Déclaration contrôlée |
Le régime déclaratif spécial, également connu sous l’appellation de micro-BNC, se présente comme une option d’imposition simplifiée. Ce modèle fiscal permet l’application d’un abattement forfaitaire de 34% sur les recettes, intégrées dans la déclaration de revenus n°2042, avec un abattement minimum fixé à 305€. Par conséquent, l’opérateur sous micro-BNC est d’office soumis au régime micro-social simplifié.
Il convient de noter les contreparties associées à ce régime :
– L’exclusion de toute déductibilité des charges sur le chiffre d’affaires ;
– La non-éligibilité à la réduction pour frais de comptabilité en cas d’adhésion à une association agréée de gestion.
Il est indispensable de souligner que le régime micro-BNC n’est pas nécessairement l’option fiscale la plus avantageuse. L’option de basculer vers le régime de la déclaration contrôlée demeure une alternative viable, permettant une plus grande flexibilité en termes de déductions fiscales.
Le régime de la déclaration contrôlée, qui implique la soumission de la déclaration 2035, est de mise lorsque les bénéfices non commerciaux excèdent le seuil de 70,000 € HT.
Ce régime fiscal prend en compte les bénéfices réellement générés par l’activité. Ainsi, le contribuable est assujetti à une imposition basée sur les gains authentiquement réalisés.
Si les bénéfices se situent en dessous de ce seuil, le choix par défaut est le régime micro-BNC. Toutefois, il est tout à fait possible d’opter pour la déclaration contrôlée.
Quels sont les professionnels concernés ?
La déclaration 2035 est l’instrument par lequel sont déclarées les recettes et dépenses réelles, afin de déterminer le bénéfice de l’activité en question. Ce régime permet une plus grande précision et adaptabilité en matière de déductions fiscales, contrairement au régime micro-BNC.
En conclusion, la préparation et la planification sont des étapes cruciales. Le choix de statut peut être modifié à posteriori, mais c’est un processus complexe. Une planification judicieuse dès le début peut vous épargner du temps et de l’énergie plus tard.
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